Comment fonctionne la chasse du lièvre sur Anneyron ?

Tout d’abord faisons en retour en arrière, dans les années 90. Le lièvre est en voie d’extinction et nous essayons de le réimplanter en faisant des lâchers avec des animaux d’élevage.

Après quelques saisons écoulées, le constat est accablant, non seulement les lièvres ne s’adaptent pas, mais de plus, ils provoquent des maladies sur l’espèce sauvage.

En 1998, la décision est prise en concertation avec la Fédération de Chasse pour démarrer un plan de chasse.

Qu’est ce qu’un plan de chasse ?

C’est une action menée en vue de gérer les populations d’animaux sauvages, pour ce cas-là, le lièvre en le protégeant et en déterminant le nombre d’animaux à prélever par année.

Pour ce faire, nous réalisons des comptages de nuit en février/mars, toujours sur le même parcours, ce qui nous donne un indice kilométrique.

Ce n’est qu’après ça que l’on détermine le prélèvement à faire pour la saison suivante. Par des calculs que les techniciens de la Fédération ont donné en gros sur notre territoire (on multiplie par 3 le nombre d’animaux comptés le soir où l’on en voit le plus).

Une hase (femelle du lièvre) peut mettre bas entre 2 et 3 fois par an, environ 3 à 4 levreaux à chaque fois…

Donc une fois que l’on sait le nombre à prélever, nous donnons un bracelet à chaque chasseur et dès que le quota est atteint, le tir est interdit pour le reste de la saison.

A savoir que sur notre ACCA (Association Communale de Chasse Agréée), nous sommes environ 140 actionnaires, donc tout le monde ne prélèvera pas un lièvre. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, le quota est fixé à 105 lièvres.

Si l’on revient au tout début en 1998, le quota a commencé à 30 prélèvements. C’est là que l’on voit l’efficacité de ce plan de chasse et qui démontre aussi que le chasseur est un acteur principal dans la gestion des espèces.

Bien sûr, plus question de lâcher du lièvre d’élevage…

Contact : A.C.C.A. - Gaël Brossette - accaanneyron.e-monsite.com